Histoire du village
Présentation de la commune
Située à la limite avec le département du Jura, la commune de Pouillat fait partie des communes les moins peuplées du département de l’Ain (dernier recensement 2023, 86 habitants)
Sa population se répartit en deux agglomérations : le bourg et celui de Dalles. A la fin du XVIIIème siècle et début du XIXème siècle, la commune comptait près de 300/350 habitants. Vers 1250, le nom aurait été Polie. Depuis le XVème siècle, le village de Pouillat est un fief de Montfleur, commune du Jura (39). Sous l’Ancien Régime, la paroisse de Pouillat fait partie de la Franche-Comté. En 1790, elle est érigée en commune et intégrée au département de l’Ain. Sur le plan administratif, la commune est l’origine rattachée au canton de Chavannes-sur-Suran puis à compter de 1800 à celui de Treffort-Cuisiat.
La mairie-école ou « château Carron » est une ancienne maison forte construite en 1774 à la fin du règne de Louis XV par l’abbé Carron, seigneur du pays. Elle a été en partie démantelée par les envoyés d’Albitte en l’an II. Depuis 1879, la mairie y est installée. L’église et placée sous le vocable de Sainte Marie-Madeleine puis de Saint-Pierre-aux-Liens et la chapelle datant du XVIème siècle sous celui de Saint Jean-Baptiste.
En fin d’année 2015, les communes de Chavannes-sur-Suran, de Germagnat et de Pouillat commencèrent à se réunir pour une création d’une commune nouvelle. Durant le printemps 2016, alors qu’une charte avait été réalisée pour la formation de la nouvelle entité, Pouillat se retire du projet et en mai 2016, un arrêté préfectoral annonce la création de la commune nouvelle regroupant les communes de Chavannes-sur-Suran et de Germagnat.
La mairie de Pouillat conserve les archives issues de sa propre administration communale depuis sa création en 1790. En 1792, la commune hérite de la gestion de l’état civil et des archives paroissiales remontant à 1665.
La commune de Pouillat est membre de la communauté d’agglomération du Bassin de Bourg-en-Bresse, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le 1er janvier 2017 dont le siège est à Bourg-en-Bresse. Ce dernier est par ailleurs membre d’autres groupements intercommunaux
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l’arrondissement de Bourg-en-Bresse, au département de l’Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Étienne-du-Bois pour l’élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015, et de la première circonscription de l’Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010.
Le nombre d’habitants de la commune étant inférieur à 100, le nombre de membres du conseil municipal est de 7.
Patrimoine
Eglise Sainte Madeleine de Pouillat
L’église est située au milieu du cimetière, entre le hameau de Dalles et le village de Pouillat. Autrefois elle était entourée de maisons dont les fondations furent mises au jour lors des travaux de voiries. En 1142, sous le pape Innocent II, elle faisait partie des dotations du siège épiscopal de Belley.
Cette église gothique est l’une des plus remarquables de la basse vallée du Suran et reste l’une des rares du département à avoir gardé son clocher ancien.
Le plus surprenant de cet ensemble est le clocher mur, situé pratiquement au centre de l’édifice. Dans les deux ouvertures prenaient place les cloches ; celle qui reste pèse 160 kilos et porte la date de 1734. Lors de la révolution, le clocher a eu la chance d’échapper aux démolisseurs. L’église a été restaurée en 1993.
Chapelle Saint-Jean-Baptiste de Pouillat
La chapelle édifiée dans la campagne, assez loin des habitations, est au sanctuaire urbain ce que la gentilhommière est au château. Ainsi en est-il du modeste et gracieux petit édifice du XVIème siècle consacré à Saint-Jean-Baptiste qui se dresse au détour d’un chemin dans la campagne entourant le village de Pouillat.
Cette chapelle a été jadis très fréquentée comme le montre son assez riche mobilier, un très bel autel de bois sculpté et doré, deux anciennes statues d’évêques et une pietà mutilée. Le clocheton qui se dresse au-dessus de l’entrée a gardé sa vieille cloche de bronze. Des offices y sont encore célébrés.
Le temps a malheureusement fait son œuvre. La grande voûte d’arêtes qui couvre une partie de l’édifice pèse dangereusement sur les maçonneries vétustes de ses supports et menace de s’effondrer. La couverture de tuiles est également à refaire. La commune de Pouillat ne compte que 35 habitants.
La Sauvegarde de l’Art Français a donc accordé une subvention de 25 000 F en 1979 pour que ce touchant témoignage de la piété populaire ne soit pas effacé due.
En 2023, des travaux sur la façade extérieure ont été réalisé pour arrêter les infiltrations d’eau, installation d’une grille pour pouvoir laisser la porte ouverte. Des travaux de restauration des peintures intérieure doivent être réalisés fin d’année 2024 début 2025.